Répondre aux enjeux de la PSC

La réforme de la PSC fonction publique est l’un de ses événements majeurs de la vie de nos mutuelles. Elle crée des discussions, des mouvements, des soubresauts, des chambardements et même des surprises…

Comme toujours, ces « surprises » se matérialisent dans des rapprochements, abusivement considérés comme des renforcements, et nos mutuelles de territoires en sont, au choix, les cibles ou les victimes. À ce titre, cette la semaine dernière, un événement d’actualité allait dans cette direction. Un « partenariat » entre la MGEN et la MGP, mutuelle générale de la police en vue des appels d’offres au sein du ministère de l’Intérieur a été annoncé. Le but ? Permettre à la première de conforter son discours de « première mutuelle des agents publics » et entend bien renforcer son positionnement, et à la seconde qui espère se sauver en se mettant à l’abri d’un grand groupe. En effet, cette dernière s’inquiète des modalités de choix des candidats, modalités qui pourraient bien l’amener à être écartée, au bénéfice d’Intériale qui, forte de son nouveau « partenariat avec AXA, se présente en position de conquête.

Cet épisode de la préparation de la réforme de la PSC des fonctions publiques reprend un scénario bien connu : un enjeu majeur qui alimente les rapprochements et les regroupements, contribuant à réduire le nombre d’offres, au détriment de nos mutuelles de proximité comme à celui des adhérents, qui ont toujours tout à perdre d’un affaiblissement de la concurrence sur le marché de la complémentaire santé.

Ce scénario a déjà servi et nous le connaissons bien : Solvabilité II avec, on s’en souvient les offres de « soutien » des grandes mutuelles à destination des « petites », ANI de secteur privé qui a, à grands coups de vente à perte, favorisé la réduction du marché à quelques acteurs de taille démesurée, réforme de l’ACS qui visait à limiter les offres labellisées au nombre d’une dizaine.

Aux mêmes causes, les mêmes effets. Mais surtout les mêmes réactions et les mêmes combats, avons-nous tendance à penser. Face à la réforme de l’ACS, nous avons construit la seule réponse fédérale ouverte à toutes les mutuelles désireuses de conserver leur autonomie de gestion et leur indépendance de décision. Face à la réforme de la PSC et aux nouveaux rouleaux compresseurs qui veulent vampiriser ce marché et en exclure nos mutuelles, nous envisageons la mise en place d’une structure spécifique proposant une offre PSC, en prévoyance et le cas échéant en santé, avec et pour toutes les mutuelles qui voudront s’y associer et y participer.

Le travail a été commencé, vous en avez pour certaines et certains d’entre vous les premières traductions dans un document largement diffusé. Mais le travail n’est pas achevé et il nous reste peu de temps pour nous rassembler et compter nos forces pour pouvoir, collectivement et dans l’indépendance, construire et proposer aux fonctionnaires une offre sérieuse, de qualité et adaptée à leurs besoins.

Le chantier est, comme vous le voyez, suffisamment avancé pour que nous en discutions ensemble, afin de construire collectivement les outils nécessaires, pour atteindre nos objectifs communs.

Toute l’équipe fédérale est à votre disposition.