Étude UFC-Que choisir sur les complémentaires : la dictature du buzz

Une nouvelle fois UFC Que Choisir nous donne une définition inacceptable de l’information. Sur la base d’une « étude » à la méthodologie plus que contestable, et utilisant des présupposés qu’on lui connaît trop, cette association laisse penser, une fois de plus que les complémentaires sont les moutons noirs de notre système de santé.

La méthode n’est pas acceptable : comment croire à la sincérité d’une étude construite sur un appel à témoignages, s’apparentant à une véritable invitation à délation. Cette méthode incite forcément les cas particuliers à réagir, laissant de côté la majorité silencieuse des satisfaits. Comment oser penser qu’une analyse de 498 témoignages soit représentative des 40 millions de contrats complémentaires santé souscrits par la population française ? Comment affirmer l’exhaustivité d’une étude concernant 86 organismes (il y en a plus de 450 en France), d’autant que l’affichage se réduit simplement à une quinzaine de structures qui concentrent les envois de documents ?

Les conclusions de cette soi-disant étude sont tout aussi sottes. Elles portent une contradiction flagrante car l’UFC Que Choisir fait la promotion, depuis des années, de la résiliation à tout moment qui, en matière de santé, n’a pour seul effet que d’entraîner une rupture de solidarité associée à une inflation des coûts de gestion.

« Ce qui apparaît clairement, c’est que tout ce que dit l’UFC Que Choisir n’est pas parole d’évangile. Il est inacceptable que cet « influenceur », drapé dans son image de chevalier blanc, s’arroge le pouvoir de forger les opinions et d’interpeler les ministres concernés » fulmine Philippe Mixe.

La Fnim rappelle que son récent baromètre, réalisé dans les règles méthodologiques assurant la représentativité de l’échantillon, précise que le niveau de satisfaction envers les complémentaires santé reste très élevé, avec 91% de réponses en ce sens, et qu’une majorité se déclare fidèle à son organisme. Seuls 5% des Français « envisagent de changer de mutuelle dans le futur ».

De plus, si 47% des Français estiment effectivement que la complémentaire coûte cher, 84% d’entre eux considèrent injustifiée la charge fiscale supportée par la santé.

Elle précise que « contrairement à ce que s’obstine à penser l’UFC Que Choisir, aucune mutuelle n’augmente ses cotisations par plaisir, ce qui la conduirait à porter préjudice à ses propres adhérents ».

Face à cette culture du buzz, la Fnim demande aux ministres concernés d’imposer à toute publication de ce type de respecter les règles qui encadrent les enquêtes d’opinion.