Philippe Mixe invite Élisabeth Doineau à découvrir ce que sont les mutuelles

C’est donc par la voix de la sénatrice centriste Élisabeth Doineau que la menace brandie par nos ministres d’augmenter la taxe Covid se met en œuvre. Celle-ci a en effet déposé et fait adopter par la Commission des Affaires sociales du Sénat un amendement doublant le montant de cette taxe.

Les explications fournies par la sénatrice pour justifier cette intervention sont la copie conforme des arguments ministériels. Arguments montrant une réflexion dénuée de tout fondement pratique ainsi qu’une méconnaissance de la réalité de l’activité des mutuelles.

Depuis maintenant plusieurs mois, nous assistons à un mouvement d’ampleur, que je qualifie bien volontiers de « mutuelle bashing » qui ne peut que nous inquiéter et nous révolter. J’en appelle donc à Élisabeth Doineau.

Madame la Sénatrice, les mutuelles sont contraintes dans leur fonctionnement et ne peuvent, à leur guise, plonger leurs comptes dans le déficit. L’ACPR, en application des règles que nos élus ont mis en place, les rappellerait très vite à l’ordre.

Madame la Sénatrice, lorsque vous écrivez que les mutuelles « n’entendaient pas s’inscrire dans une démarche de modération tarifaire qui avait motivé le choix du Gouvernement de ne pas augmenter la contribution », vous semblez ignorer que la modération tarifaire est l’alpha et l’oméga des décisions des mutuelles, construites par et pour leurs adhérents. Une telle affirmation fait injure à des structures qui depuis plus de cent ans agissent au quotidien pour renforcer la sécurité santé de leurs adhérents.

Madame la Sénatrice, je ne doute cependant pas de la sincérité de votre démarche, mais celle-ci est entachée d’une incompréhension profonde. Notre Fédération et moi-même nous mettons à votre disposition pour compléter vos connaissances sur la réalité de nos activités, tant au plan réglementaire qu’économique.

Philippe Mixe
Président de la Fnim