La Fnim jugera aux actes

Réunis en assemblée générale le 23 juin 2017, les délégués représentant les adhérents des mutuelles membres de la Fnim, ont pris acte de la volonté exprimée par le Président de la République de prendre en compte l’expertise et les propositions des acteurs dans l’élaboration des réponses aux enjeux qui seront définis par les pouvoirs publics. L’assemblée générale attend que cette volonté dépasse l’étape de l’expression pour se traduire dans les faits.

L’assemblée générale s’inquiète de l’annonce de la suppression de la délégation de gestion dont bénéficient les mutuelles étudiantes. Elle considère que, notamment dans le domaine de la prévention ou dans l’accompagnement des étudiants vers leur autonomie dans le domaine de la protection sociale, ces mutuelles sont les mieux à même pour mener des actions efficaces de proximité.

L’assemblée générale s’inquiète également de l’annonce de la disparition programmée du Régime Social des Indépendants. Elle rappelle que les mutuelles jouent un rôle historique et apprécié dans la gestion du régime obligatoire des indépendants.

Dans le prolongement de l’action de la Fnim concernant la directive européenne Solvabilité II et les Entités d’intérêt public (EIP), elle considère que l’application à venir de la directive européenne sur la distribution d’assurances ne concerne pas les structures mutualistes. Elle rappelle à cet effet que le bénéficiaire d’une garantie mutualiste est, avant d’être client, un sociétaire-adhérent qui contribue, par ses décisions, à la construction desdites garanties. En d’autres termes, on ne peut imaginer que les règles prévues pour gérer les relations entre un assureur et un client puissent s’imposer à l’adhérent, à la fois co-assureur de la garantie et bénéficiaire de celle-ci.

L’assemblée générale a procédé à l’élection du Conseil d’administration de la fédération, et renouvelé sa confiance à Philippe Mixe, président, pour une période de trois ans.

Ce dernier a conclu son intervention avec une adresse au Président de la République, en adaptant une citation de ce dernier : « Make our mutualism great again ».