La Fnim saisit l’invitation à réfléchir de Marisol Touraine

C’est peu de dire que le gouvernement nous a donné l’habitude, ces derniers mois, des petites phrases qui nous engageaient sur des réformes d’ampleur.

Un exemple pourrait être donné de la suite apportée aux annonces ministérielles sur l’Aide à la complémentaire santé, qui a finalement abouti à une remise en cause complète du dispositif.

Dans ces conditions, quel sens doit-on donner aux propos de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes qui, à l’occasion de ses vœux, déclarait, évoquant la décision du Conseil constitutionnel sur le tiers-payant : « au-delà j’invite à réfléchir à la portée potentielle de cette décision sur la relation entre assurance maladie obligatoire et complémentaire. Si les pouvoirs publics doivent fixer les mêmes règles à ces deux catégories d’acteurs, quelles en seront les conséquences ?  »

La Fnim s’interroge effectivement car cette invitation à réfléchir intervient dans un contexte d’encadrement croissant de l’activité des complémentaires santé. Si on s’en tient à l’expérience récente, nous pourrions craindre que la réponse soit contenue dans la question posée par la Ministre.

« Dans un système de prise en charge de la santé en profondes mutations, avec la protection universelle maladie, les multiples tentatives de segmentation des populations, une généralisation très imparfaite dont il faudra nécessairement revoir les fondamentaux, il est effectivement indispensable de définir avec précision ce qui ressort de la solidarité nationale, et donc de la sécurité sociale, de ce qui est de la responsabilité des complémentaires santé apportant au quotidien un soutien réel des familles tout en intervenant dans le champ de la libre prestation de service » indique Philippe Mixe, président de la Fnim.